Ma rencontre de la Saint Valentin

Vendredi soir : petite discussion avec des amis :
_ «  Et toi David, tu fais quoi pour la Saint Valentin ?
_ Ben … j’ai une rencontre…
_ Une rencontre ? amoureuse ?
_ Ben non, en Force.
_ Ah, ok.
_ Mais bon, la Force, c’est un peu comme une femme : elle vous apporte des moments de bonheur et vous quitte si vous la négligez, non ?
_Bien sûr, David …
 »

Samedi matin : je me réveille avec ce fichu mal de gorge que je traîne depuis le début de la semaine, mais je suis décidé, j’y pense depuis la veille : cet après-midi, je passe la barre des 200 kilos au soulevé de terre ! Je prends un bon petit déjeuner, une bonne douche, je pense même, détail très important pour ne pas être gêné au soulevé de terre, lors de la prise de la barre, lorsque les mains sont asséchées par la magnésie, à poncer les cals de mes mains, puis je prépare mon sac. Me voilà prêt pour cette rencontre.

La compétition : c’est dans l’intimité, comme bon nombre de rencontres haltérophile et de Force athlétique d’ailleurs, du gymnase Marcel Cerdan d’Argenteuil que se déroule cette épreuve qualificative pour le championnat de France FSGT prévu en juin. Le soleil est là aussi.

La pesée : 75 kilos. C’est stable, mais limite encore. L’hiver n’est vraiment pas la bonne période pour les diètes !

  • Squat : il y a quelque temps, mon genou était revenu au centre de mes préoccupations avec ce qui s’apparentait au réveil de ma tendinite. Depuis, les signes se sont évanouis, mais pour aujourd’hui, il est hors de question de forcer. J’opte pour un seul essai à 120 kilos. La barre semble lourde sur les trapèzes, mais finalement, la remontée se fait très facilement.
  • Développé couché :
    Premier essai : 110 kilos. Une barre facile, mais mon premier passage vient plus vite que je ne le pensais. Résultat : couché sur le banc, au moment de sortir la barre des supports, je me rends compte que dans la précipitation j’ai oublié de mettre de la magnésie sur mes mains. Trop tard. En plus, avant de descendre, je ne prends pas une inspiration suffisamment profonde. Alors, pour rassembler toute mon attention, lors de la poussée, je me répète « attends l’ordre avant de poser la barre! Attends l’ordre avant de poser la barre ! »

    Deuxième essai : 120 kilos. Cette fois-ci, je n’oublie pas de faire un arrêt devant le bac de magnésie. L’essai est validé.

    Troisième essai : 125 ? Je me tâte… La barre précédente m’a pompée pas mal d’énergie et je ne suis pas encore parvenu à les faire à l’entraînement sans la claque. Alors, les faire aujourd’hui… Non. Je choisis 122,5 kilos.
    Je contrôle la descente, marque une pause et j’amorce la poussée. La barre monte lentement…très lentement…très très lentement. Je fais signe au pareur qui se préparait à prendre la barre de la laisser. Au final, j’arrive à déplier complètement les bras et l’essai est jugé bon. À`mon avis, les 125 kilos ne seraient pas passés. Mais bon, en réussissant 122,5 kilos à la claque, je bats mon record personnel au couché !

  • Soulevé de terre : C’est aujourd’hui que je vais faire 200 kilos. Pendant l’échauffement, je me sens bien. La barre de 100 kilos me semble légère. Passer le double ne devrait pas trop poser de problèmes. 130, 150, ok. J’arrête pour l’échauffement. Cinq minutes, puis dix passent et en voyant que mon passage tarde à venir, je commence à regretter de m’être échauffé aussi tôt. Mes muscles commencent à se refroidir.

    Premier essai : Contrairement à mon premier essai au développé couché, j’étais prêt depuis un bon moment. Ma barre chargée à 180 kilos me semble un peu lourde, mais monte quand même. L’essai est validé.

    Deuxième essai : les 190 kilos passent mais remettent en doute ma décision de prendre 200 kilos pour ma prochaine tentative.

    Troisième essai : 195 kilos ou 200 kilos ? Si j’échoue les 200, je reste sur 190 et je termine ce mouvement sans avoir progressé depuis mon dernier maxi réalisé fin novembre. Si je choisis les 195, je renonce aux 200 kilos visés aujourd’hui mais j’égalise mon record personnel de juin dernier mais cette fois-ci en février et au moins sans surprise. La décision est difficile à prendre. 200 kilos, c’est 10 kilos de plus quand même. Allez, tant pis, je choisis 195. Je ne ferai pas 200 kilos aujourd’hui … Petite déception.

    Je me concentre. Intérieurement, la pression monte. Je DOIS les faire ces 195. Allez, secoue-toi ! Je me place derrière la barre, je fléchis les jambes, redresse la tête et après une trentaine de secondes, j’expulse l’air de mes poumons (psychologiquement, ça aide aussi à expulser les idées négatives) pour prendre une profonde inspiration. C’est le moment de pousser sur mes jambes. La barre quitte le sol pour continuer son ascension sans temps mort. Je donne tout ce qu’il me reste comme énergie pour que la barre passe les genoux et passé ce point critique, j’ai l’impression que ma tête va exploser. Une fois redressé, je réalise avec une certaine amertume que les 200 seraient passés.

  • Mes perfs et mon bilan pour cette rencontre :
    Mes barres ce jour là :

    1. SQUAT : 120 kilos
    2. DEVELOPPE COUCHE (bench press) : 122,5 kilos
    3. (PR)

    4. SOULEVE de TERRE (deadlift) : 195 kilos

    Total : 437,5 kilos

    Alors la question : Pour revenir à ma petite conversation d’hier soir, la Force m’a t-elle quitté en ce samedi 14 février ? Non. Je n’ai pas négligé mon entraînement et j’ai battu mon record au couché. En revanche, je venais de passer à côté de 200 kilos par manque de confiance et de courage. Décidément, une rencontre en Force, ça peut être comme en amour, faut pas rater le coche …

    One Comment

    1. Sans méchanceté aucune (tu m’connais ;-)), tu fais « tout petit » au soulevé à coté de ces gros machins qu’il y a au bout des barres… Pas mal en tout cas, y’en a dans les biscotos ! 😉 … Next time, 200… et même plus !!

    Laisser un commentaire

    Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>